L’ENFANT LUMIÈRE

L’ENFANT LUMIÈRE



Le temps, le temps qui passe
Me fait parfois offrande
D’éblouissants soleils
Quelques instants de grâce
Accrochant des guirlandes
À mes nuits sans sommeil

Je vais, je déambule
Drapé dans le chagrin
Irradié par l’enfance
En joyeux funambule
Surplombant le chemin
De ma désespérance

Et s’éloignent les brumes
Et s’éloignent les ombres
Qui tourmentent mon âme
Les bouquets d’amertume
Qui fleurissent les tombes
Où ruissellent mes larmes

Ma fantasmagorie
Crépite dans le feu
De l’hiver-solitude
Mon cœur endolori
S’égaye peu à peu
Au piano des préludes

Mais hélas les chimères
Bien vite disparaissent
Où vont-elles se perdre
Ces rêves éphémères
En vérité me laissent
À mes seules ténèbres

Je vais, je déambule
Drapé dans le chagrin
Prisonnier de l’enfance
Malheureux funambule
Surplombant le chemin
De ma désespérance

Et reviennent les brumes
Et reviennent les ombres
Qui tourmentent mon âme
Les bouquets d’amertume
Qui fanent au pied des tombes
Où ruissellent mes larmes

Se soulèvent les vents
Les nuages de sable
Et les pages des livres
Je suis toujours vivant
Triste et inconsolable
D’avoir ma vie à vivre

Appels désespérés
Inutiles prières
Mais qu’il en soit ainsi
Je sais, je ne serai
Jamais l’Enfant Lumière
Même si, même si…

Paroles : Brindille – Musique : Jean-Pierre Stora