LA MORT SUBITE

LA MORT SUBITE



À force de la chanter, croix de fer, croix de bois
Elle m’a visité, ben c’est tant pis pour moi
Elle est venue la vilaine ses lames déployées
Inattendue, soudaine, elle m’a foudroyé

Elle m’a cloué au lit, figé dans mon sommeil
Aurais-je l’hallali, l’Enfer ou bien le Ciel
Reviendrais-je sur Terre pour hanter vos maisons
Ou repartir en galère à travers mes chansons

Amis, pas de prière, pas de cérémonie
Pas de tags sur une pierre, d’oraison, que nenni
Dansez, je vous le demande, que la musique soit bonne
Je préfère les guirlandes aux croix et aux couronnes

J’ai pourtant évité le crabe et la vache folle
J’suis passé à côté des roues de vos bagnoles
Je me croyais immortel, me voilà bien grugé
Mort de mort éternelle, raide-feu allongé

Pas la peine de sangloter, d’appeler mon notaire
Y a plus rien à gratter, j’ai tout claqué nananère
Et c’est à la médecine que j’ai donné mon corps
Alors vive la quinine et tintin les croque-morts

Maintenant je vous laisse et laissez-moi nom de Dieu
Je pars en pleine jeunesse, ça me console un peu
Je suis mort sans souffrance, sain de corps et d’esprit
Si j’étais mort pour la France, là je l’aurais mal pris !

Je suis mort sans souffrance, sain de corps et d’esprit
Si j’étais mort pour la France, là je l’aurais mal pris !

Paroles : Brindille – Musique : Christian Razat