JE TE SALUE LA NUIT

JE TE SALUE LA NUIT



Quand le brouillard danse, quand la vie s’endort
Des ombres s’avancent, caressent les morts
Poussière de trottoir, brume traversière
Un grand voile noir recouvre la terre

Sensation bizarre, mutation physique
Rituel barbare et cabalistique
Quand pleurent les anges et brûlent les bibles
Je chante tes louanges, ô nuit irrésistible

Je te salue La Nuit pleine de grâce
Tu es bénie entre toutes mes larmes
Toi l’inconnue, fantôme de l’espace

De l’infini où reposent nos âmes

Je te salue La Nuit de mes entrailles
Toi mon amie, ma tendre délivrance
Femme venue du fond de la grisaille
Comme endormie sur un lit de souffrance


J’aime les étoiles lorsqu’elles s’éteignent
Lorsque les vestales ont le cœur qui saigne
Lorsque le néant ferme mes paupières
Et vers la Nuit des Temps porte ma prière

Je te salue La Nuit pleine de grâce
Tu es bénie entre toutes mes larmes
Toi l’inconnue, fantôme de l’espace
De l’infini où reposent nos âmes

Je te salue La Nuit de mes entrailles
Toi mon amie, ma tendre délivrance
Femme venue du fond de la grisaille
Comme endormie sur un lit de souffrance


Je te salue La Nuit de pleine lune
Mon corps frémit sous ta brise océane
Tu portes aux nues dans ta crinière brune
Les insomnies, les musiques profanes

Je te salue La Nuit des messes noires
Cérémonie au parfum de luxure
Sans retenue, chantent dans ma mémoire
En harmonie, les baisers, les blessures.


Paroles et musique : Brindille